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De Byzance à Milan : l'aura du chant ambrosien

 

 

Si le chant ambrosien, encore appelé chant milanais, est un proche parent du chant grégorien, il s’en distingue cependant par la pluralité de ses influences. On peut même considérer que ce chant a résisté à l’importance grandissante du chant grégorien puisqu’aujourd’hui encore le rite milanais garde son indépendance liturgique.

 

Cette indépendance est en grande partie due à l’immense figure charismatique de St-Ambroise qui donna à Milan une place politique et religieuse incontournable durant tout le moyen-âge.

 

Les multiples influences du chant ambrosien viennent de Rome, d’Asie Mineure et de Grèce.

Les fameux hymnes dont on attribue la paternité à St-Ambroise sont nés du répertoire byzantin. Le chant ambrosien s’apparente de fait aux liturgies « Gauloises » comme le rite gallican ou le rite mozarabe par opposition aux sources romano-africaines.

 

Le programme de ce concert est aussi composé de polyphonies d’Aquitaine que l’on considère appartenant à cette même famille gallicane. Ils ont en commun une poétique de la lumière et de la renaissance emblématique du répertoire liturgique et para-liturgique du XIIe s.

 

D’un point de vue musical une des nombreuses caractéristiques de ces chants concerne les longues formules mélismatiques qui attestent du degré d’inspiration et de savoir-faire des chantres du XIIe siècle.  

 

L’Ensemble Beatus a pour vocation de relier musiques anciennes et musiques d’aujourd’hui. Le programme propose également des pièces et arrangements personnels ainsi que le Troparion of Kassiani du compositeur Yvan Moody inspiré de la tradition byzantine.
 

Jean-Paul Rigaud : chant

Georges C. Abdallah : chant
Stephan Olry : chant

 

Photo

Illustration © Nicolas Sarre – Photos © Raven Digital

Extrait

Ensemble Beatus - Jean-Paul Rigaud

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